La piXine – chapitre 8

Punition

Avertissement : cet article est un récit érotique gay, il suggère et évoque des relations (homo)sexuelles, réservé à un public averti !

Je vous propose ce récit en dix chapitres, basé en partie sur la réalité, prolongeant mon expérience et partageant mes fantasmes. Il est volontairement progressif et détaillé car je pense que le verbe a une puissance évocatrice plus forte que les images dans l’esprit du lecteur intéressé, j’espère ainsi qu’il éveillera en vous des impressions plaisantes et du désir. À vous de me le dire ! Deux illustrations par chapitre pour vous mettre dans l’ambiance, pas plus, certaines sont issues de mes archives personnelles, je vous laisse deviner lesquelles…

En voici le huitième volet, où cela chauffe pour moi. Vous pourrez accéder à la suite et naviguer entre les chapitres à la fin.


Chapitre 8

Punition

J’attendais donc là, dans cette position offerte, encore humide des deux extrémités, une caméra braquée sur moi, et j’entendis bientôt Michel. Encore lui, décidément, la séquence deux resterait probablement ma préférée. “T’es où, le jouet ?” Je ne savais si je devais répondre. Il m’interrogeait, on n’allait pas l’énerver, je tentai : “ici, Monsieur.” Il arriva à mon côté, habillé seulement d’un string en cuir boutonné sur le devant, flanqué du gentil Lionel, toujours entièrement nu. “Qu’est-ce que tu fais là ? Tu as eu de la visite, tu m’as désobéi ?” Alors qu’il vint se poster derrière moi, je commençai par un maladroit “non, non” de protestation. Il rétorqua :

“– Tu te fous de moi, tu t’es attaché tout seul ? Et ce trou béant encore dégoulinant ? Et ces traces sur ta barbe ? Tu te souviens, je t’ai promis une punition : tu mens, dix coups. Tu ne m’as pas appelé Monsieur, plus dix. Ils étaient combien ?

– Un seul… Monsieur,“ de manière hésitante.

“– Menteur ! Plus dix. Vu la quantité, ils étaient sûrement nombreux.

– Six, en fait, Monsieur,“ ne voyant plus l’intérêt de ne pas tout déballer.

“– Je t’avais dit que tu étais à moi aujourd’hui. Un groupe en plus, encore vingt. Lio, ça fait combien ?

– Cin… quante,“ répondit Lionel d’une voix hésitante, trouvant peut-être que cela faisait beaucoup.

“– Un compte rond, ça me va. Tu vas compter chaque coup à haute voix. Et comme tu es déjà en position, on va commencer tout de suite.”

En effet, encore attaché par les poignets à cette potence et par les chevilles m’écartant ainsi les jambes, posté à quatre pattes, les fesses pointant vers le plafond, il n’avait qu’à se servir. Je ne le voyais plus mais il me semblait avoir compté avec une véritable envie et satisfaction, un plaisir sadique peut-être. Il repassa dans mon champ visuel pour aller à un angle du kiosque, ouvrir un coffre que je n’avais pas encore avisé, et je le vis choisir dans l’ombre parmi un ensemble d’ustensiles : ce ne serait donc pas sa main cette fois, il avait raison, cela finissait par faire également mal à celui qui administre. Je regardai le ciel au-delà du kiosque, en me disant qu’après ce moment d’humidité, cet endroit risquait de devenir pour moi un souvenir cuisant.

Kiosque

Il choisit lentement et déposa les armes sur une tablette devant moi, manifestement pour que je voie ce qui m’attendait. Je ne sais pas comment sont les gens “normaux”, mais je voue quant à moi un véritable fétichisme à la fessée, et loin de me faire peur, cette vue provoqua chez moi une excitation anticipatoire. Se succédèrent : un paddle en bois (avec des trous pour ne pas ralentir sa course) ; une tapette à tapis en rotin ; une ceinture épaisse, au bout d’un manche en bois ; un paddle en cuir souple, long et large ; un martinet à lanières dures ; et enfin un paddle en cuir épais, avec ses trous. Un beau programme, mais je réalisai à présent que c’était ambitieux et je me demandais ce qui était vraiment scénarisé.

Il prit le paddle en bois, me le montra en tapant dans la paume de sa main, vint se poster derrière moi et commença par me caresser les fesses avec, de façon légère d’abord puis plus appuyée ensuite. Ce qui est terrible – et jubilatoire – dans ces jeux, Fop ! Le premier coup partit et l’impact fut sourd. “Tu comptes, je t’ai dit.” Un. Nouvelle caresse. Je disais, c’est de ne pas savoir, Fop ! Deux, de ne pas savoir, Fop ! Fop ! Aïe… trois, quatre, quand le prochain coup va partir. Il continua, alternant caresses et coups, je les sentis passer, mais je savais que ce n’était qu’une mise en condition. J’avais déjà mal, mais c’était supportable. J’arrivai à dix, et il alla alors chercher le prochain instrument devant moi sur la tablette, prenant toujours son temps.

Se postant plus loin, mais procédant de même et avec discipline, caresse du rotin, un sifflement et un coup bien plus vif : onze. Aïe, ceux-là je vais les sentir plus vivement, le rotin est mordant, schlack ! Douze, et arrivé à seize, il m’en cuisait vraiment. Le manche était plus long, ça tapait sec. Ce fut là que je me rendis compte qu’il était expert : aucun coup en dehors de la zone de sécurité, schlack ! Et chaque fesse en prenait pour son grade, pas de jalouse, schlack ! Il faisait vraiment mal, et à vingt je ne pus retenir un grognement de douleur.

Méthodique, c’était au tour de la ceinture, et je savais que celle-là laisserait des marques, mais j’adorais le contact du cuir. Chaque claquement se faisait plus espacé, il semblait user de plus de force maintenant, et mon séant était réellement chauffé à vif de ces coups répétés. Léger sifflement et claquement. Vingt-quatre. Pourquoi prenait-il plaisir à me corriger ainsi ? Mais moi j’aimais ça, non ? Schlik ! Vraiment j’avais mal, je sentais que mon excitation ralentissait et je me concentrais de plus en plus sur la douleur. Schlik ! “Tu comptes ?” J’avais oublié où on en était. “Pas grave, on recommence à vingt.” Salaud, je te déteste ! La ceinture s’abattit, laissant à chaque frappe un coin supplémentaire de mes fesses plus rouge qu’avant encore.

On avait dépassé la moitié car trente fut atteint ! Il marqua aussi une pause, le pauvre devait être un peu fatigué aussi ? S’adressant à Lio : “détache ses jambes et mets-le debout au pilori, il est trop confortable comme ça.” Je ne savais s’il fallait parler ainsi, mais quand Lionel m’eut délié les chevilles puis aidé à me poster debout, attaché à nouveau les pieds en bas, sanglé au niveau des cuisses, avant de glisser ma tête et mes poignets dans cette planche qu’il ajusta en hauteur pour que mon corps restât perpendiculaire à mes jambes, je mesurai ce qu’était l’inconfort. Ce fut alors le paddle en cuir souple qu’il m’agita sous le nez, signifiant que la punition reprenait.

Ce paddle s’abattit sur moi avec vigueur et résonna d’un claquement sec. Trente-et-un. Je te hais. Schick ! Encore, continue, j’aime ça. Mais ce n’était plus vraiment le sentiment que j’éprouvais à cet instant, et quand trente-six sonna, après une caresse interminable, je voulais que cela continuât, ne t’arrête pas si tu es un homme ! Je lâchai alors à travers mon esprit qui s’embrumait “Vas-y”, avec l’impatience qu’éprouve le dominé rebelle vis-à-vis de son maître. “Ah, tu aimes ça ! Plus dix”, dit-il d’un air satisfait, et une pluie de coups s’abattit successivement sur chacun de mes hémisphères rouges, me faisant rater les chiffres intermédiaires pour atteindre quarante-deux. Ah, ta belle mathématique se rouille, alors qu’il changea encore d’outil, et c’était le tour du martinet.

Il y en a plusieurs types, cuir souple et long, ou dur et plus court. Le second est bien plus terrible que le premier, et c’est évidemment celui-là qu’il avait sélectionné. C’est ce que je préférais d’ordinaire : alternance de caresses et de coups secs, et il maniait cette science à la perfection. Quelle torture ces caresses, tape-moi, vas-y, maintenant. Aïe… Quarante-six. Je poussai désormais un cri à chaque coup sans plus pouvoir me retenir, et comptai avec difficulté, pourquoi les nombres français sont-ils si longs ? Whipp ! Quarante-sept. Whipp ! Quarante-huit. Pas un millimètre de ma peau ne serait épargné. Whipp ! Quarante-neuf. Tu as raison, corrige-moi. Whipp ! Cinquante. Ç’aurait pu être la fin mais ma saillie précédente en avait décidé autrement. Il avait d’ailleurs préparé un dernier instrument, comme par anticipation.

La frontière entre douleur et plaisir est fine, et je l’avais désormais franchie. Néanmoins, mon cerveau ne savait plus s’il voulait que cela se poursuivît ou non, s’il avait besoin de plus de cette drogue que mon corps secrétait à chaque coup, s’il souhaitait s’y adonner à l’envi même si mon corps en souffrait.

La tapette en cuir épaisse, bardée de trous, courte, peut sembler inimpressionante, mais elle est cinglante et tape en fait très fort sur une surface limitée, ce que l’ingénieur qui est en moi saurait expliquer physiquement - mais pas maintenant. Là, sur mes fesses probablement déjà écarlates, c’était tout simplement trop. Un cri bien plus long précéda un “cinquante-et-un” à peine audible, et mes mains prisonnières ne pouvaient venir à mon secours pour parer au prochain coup qui vint presque instantanément derrière, sur l’autre fesse, complétant ma douleur.

Cinquante-deux. Je ne tiendrai pas dix coups comme ça. Tchack ! Aaaah. Cin…quant’trois. Tchack ! Cinquant’quat’. Il me caressa vigoureusement avec le paddle, l’air de dire : j’arrive bientôt. J’avais si mal. Le safeword ? J’avais oublié son existence. Mes jambes tremblaient et me supportaient à peine, mais les sangles et le pilori me maintenaient dans ma position humiliante.

Tchack ! Tchack ! Je ne comptais plus que par réflexe, mais je ne pouvais plus penser à rien, oui, continue, punis-moi, je l’ai mérité, fais de moi ce que tu veux, voici ce que mon cerveau reptilien ressentait. J’étais sûr qu’on avait dépassé le soixante, que ça ne finirait jamais et qu’il s’acharnait.

Et se produisit alors quelque chose qui ne m’était jamais arrivé lors de sessions similaires, au moment où le paddle se levait une nouvelle fois : je me mis à pleurer. Pas de tristesse, pas seulement de douleur, mais d’abandon. Oui, tchack ! Je t’aime, maître, tchack ! Tu as raison, continue, tchack ! Je ne comptais même plus, à travers mes larmes chaudes, il insistait encore et encore avec de petits coups secs et répétés, puis un dernier s’abattit avant que mon maître ne jetât le paddle. Déjà. Encore !

(À suivre…)


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