Avertissement : cet article est un récit érotique gay, il suggère et évoque des relations (homo)sexuelles, réservé à un public averti !
Je vous propose ce récit en dix chapitres, basé en partie sur la réalité, prolongeant mon expérience et partageant mes fantasmes. Il est volontairement progressif et détaillé car je pense que le verbe a une puissance évocatrice plus forte que les images dans l’esprit du lecteur intéressé, j’espère ainsi qu’il éveillera en vous des impressions plaisantes et du désir. À vous de me le dire ! Deux illustrations par chapitre pour vous mettre dans l’ambiance, pas plus, certaines sont issues de mes archives personnelles, je vous laisse deviner lesquelles…
En voici le second volet, ouvrant les perspectives. Vous pourrez accéder à la suite et naviguer entre les chapitres à la fin.
Chapitre 2
Préparation
Guidé par Bernard, je suivis le groupe. Il fallait régler les formalités, barbantes mais indispensables : le dossier, accompagné d’un formulaire à compléter, presque une brochure annonciatrice du spectacle à venir, dont j’ai reproduit la photo ci-dessous prise avant de compléter mes coordonnées (je n’allais quand même pas tout vous révéler !). Celui-ci établissait le fait que nous étions tous consentants et ce à quoi l’on acceptait de se prêter. Je cochai toutes les cases, sauf trois, ce que Bernard releva à haute voix.
“– Pas de pissing ?
– Disons que je n’aime pas l’idée, à moins peut-être d’être dans un état de paroxysme extrême.
– Ok, on verra. Les gars, je vous laisse juger. Oui parce qu’il y a un scénario assez général, mais je voudrais que ça ait l’air naturel donc ne vous gênez pas pour improviser, tout en restant dans l’esprit. Et notez bien le safeword d’André : ROUGE. S’il le prononce, vous arrêtez tout de suite.“
Pour le fisting, j’expliquai que c’était une pratique qui me tentait mais pour laquelle je ne me sentais pas encore prêt. “Pas de problèmes, il n’y a rien de prévu comme ça dans ce film.” Pour les coups de canne ou de fouet, même si j’aimais ça, je marquais plus avec l’âge (j’avais quand même 55 ans) et cela risquait d’être trop. “Pareil, c’est particulier, pas prévu ici non plus.”
Quand chacun eut terminé - en cochant différentes cases, il faut dire qu’être du côté actif changeait la donne - Bernard nous ramena vers le jardin et nous fit un briefing, autour d’un snack. J’avais faim, il était déjà treize heures et j’étais resté sur un régime alimentaire très fibré et maigre ces derniers jours. Ce déjeuner à base de riz nous donnerait juste les forces nécessaires pour passer l’après-midi ! D’un ton professionnel, Bernard déclama sa tirade probablement habituelle.
“Bon, comme je vous disais je veux que ça a l’air vrai. Donc on tourne en extérieur, lumière naturelle et tout, pas de réflecteurs, je filme avec les cameramen et on fera des plans séquences et des gros plans, essayez de nous oublier, mais en général dans le feu de l’action ça ne pose pas de problèmes (gros rires). On fera tout d’affilée, pas de nettoyage entre les scènes pour André (ah ! Que moi ?), ça durera probablement deux à trois heures, on coupera le moins possible au montage. Vous avez lu le synopsis, suivez-le globalement mais improvisez comme vous le sentez. Chacun se respecte. Et n’oubliez pas le safeword d’André : ROUGE, mais j’espère qu’on n’en n’aura pas besoin.”
Il se retourna alors vers moi, et j’acquiesçai d’un signe de tête. “Commencez doucement, augmentez la cadence ensuite, il faut que le spectateur sente la progression, à la fin de la séquence allez-y franchement avant de vous lâcher. Faites en sorte que la caméra voie tout et surtout le bouquet final. André, tu n’avales pas tout de suite, tu sors la langue pour que la caméra n’en rate pas une goutte, et ensuite tu montres à nouveau quand c’est fait. Rappelez-vous, après l’intro, trois séquences principales, en deux temps chaque, d’au moins quarante-cinq minutes pour tenir compte du montage : la première au bord de la piscine, plan à trois ; la seconde, vous monterez au kiosque pour la tournante ; la troisième, c’est la fessée. Je vous ferai des signes. Des questions ?”
Personne ne répondit, enivré par le volume des détails et probablement par l’anticipation gourmande des scènes à venir. Je vis que Michel m’observait d’un air circonspect, je pensai qu’il se demandait si j’allais en mener large. Bernard capta son regard, et précisa : “Alors vous avez tous déjà tourné une ou plusieurs fois, sauf André pour qui c’est la première. On va découvrir mais je pense qu’il a du potentiel, et il a l’habitude de se filmer, cherchez donc sur PornHub avec son nom de scène, c’est ce qui m’a convaincu direct de le prendre pour ce film.” Seul Takeshi avait son portable près de lui, il s’y rendit aussitôt et trouva rapidement dès que Bernard eut précisé “CurvyDaddy”. Les autres s’agglomérèrent autour et ils commencèrent à visionner quelques vidéos.
“Bon, pour ceux qui n’y sont pas encore passés, à la douche. Les autres, faites ce que vous avez à faire puis attendez. Et rappel, je confisque les portables dès qu’on tourne ! Il fait chaud, buvez beaucoup d’eau, il ne faut pas que vous soyez asséchés”. Kevin me jeta avec un fort accent québecois accompagné d’un clin d’œil : “t’inquiète, André, on va étancher ta soif tout-à-l’heure !” Je souris, ne sachant quoi répondre.
En fait, seuls Michel et moi nous dirigeâmes vers la douche. Nus côte-à-côte, il me regardait de haut : “c’est ta première fois, alors ?” Un peu vexé par cette condescendance, je retirai mon plug et le nettoyai dans ma bouche avant de lui passer avec des yeux de défi. “Impressionnant”, me répondit-il, visiblement peu convaincu, malgré ses cinq centimètres de diamètre en acier inoxydable (parole d’ingénieur). “Il te faudra au moins ça pour passer Jean-Luc et Karim.” Ils se connaissaient donc, et plutôt bien si leurs mensurations étaient des sujets partagés. Voilà que le déroulé commençait à se préciser pour moi, même si dans les grandes lignes l’issue ne faisait guère de doute…
Bernard toqua à la porte. “Dépêchez-vous et pas de tripotage sous la douche, gardez ça pour le film.” Après savonnage, rinçage et séchage avec Michel faisant de même à mes côtés, ce qui me gêna presque, nous sortîmes des vestiaires. Il me précisa : “inutile de te rhabiller, Bernard va tous nous inspecter.” Je sortis alors avec lui, tous deux entièrement nus, et je me sentais petit à côté. Il faut dire que Michel était bien doté, y compris au repos, avec un diamètre et une longueur probablement double de la mienne. Même si mon rôle n’allait pas privilégier ce versant de ma personne, je me sentais peu d’amitié avec lui et j’aurais souhaiter lui rabattre le caquet.
En effet, Bernard fit mettre tous les acteurs entièrement nus pour son inspection : propreté et photogénie des corps étaient soumis à sa validation. Au milieu de tous ces beaux mâles, je me sentais encore plus chétif, mes yeux ne pouvant s’empêcher de contempler ces organes contre lesquels j’allais me mesurer, et j’avoue que cette pensée donna un peu de vigueur au mien. Mes futurs partenaires n’étaient pas en reste, même si leurs regards se dirigeaient vers mon verso. “Dis donc André, impressionnantes tes vidéos, tu prends cher et longtemps, on va essayer d’être à la hauteur”, me lança Rico avec un sourire charmeur, ce qui eut pour effet de me rassurer.
“Bon impec’, on va commencer le tournage tout de suite”, trancha Bernard.
(À suivre…)
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